Un des versets les plus surprenants de la Bible est la phrase qui indique à Moïse que Dieu fait de Moïse “Dieu pour Pharaon” (Exode 7:1).
Ceci souligne que le serviteur de l’Eternel peut représenter l’Eternel pour ce monde déchu. Ainsi en est-il aujourd’hui encore.
Qui représente Dieu pour ce monde égaré ?
Qui parle au nom du Tout-Puissant ?
Qui possède l’autorité sur les démons ?
Qui a reçu le mandat de libérer les captifs du joug de la servitude ?
Qui proclame le salut et déclare les paroles de la vie ?
Qui brise les chaînes et ouvre les prisons ?
Dieu fait de certains oracles les instruments de sa gloire. Il en a décidé ainsi. Il s’agit de ne pas confondre ceux qui discourent, ceux qui développent des théories, ceux qui élaborent des concepts, ceux qui inventent de supposées réponses aux questions lancinantes qui taraudent l’âme humaine, et ceux qui ont été choisis par Dieu pour le représenter.
A ces instruments, Dieu parle par des songes, des visions, ou parfois même directement.
Qu’un être humain soit reconnu comme prophète de l’Eternel par la majorité n’a aucune espèce d’importance. La seule approbation inconditionnelle est celle du Père.
L’opposition n’affecte jamais un vrai serviteur. Il ne cherche pas à plaire aux hommes.
Il dit ce qu’il voit. Or est-il nécessaire que ceux qui entendent voient ?
Non, ils entendent ce que dit le prophète dont l’unique mandat est de ne pas trahir, mais de transmettre ce qu’il voit.
La réaction des hommes est insignifiante dès l’instant où le serviteur a été fidèle.
Le véritable serviteur reconnaît les véritables serviteurs avec lesquels il n’existe aucune rivalité, puisque tous servent l’Eternel.
La parole prophétique éclaire. Cette seule définition suffit. Si ce qui s’estime “prophétique” n’éclaire pas, ce n’est pas digne d’intérêt. Car tout ce qui vient de Dieu éclaire. La confusion et le trouble caractérisent les ténèbres, alors que la lumière brille dans un lieu obscur.
Il nous est demandé d’aspirer au don de prophétie.
Plus que jamais ce don s’impose dans une épaisse jungle d’invraisemblances et de propositions aux antipodes de l’Ecriture.
Ce qui constitue la preuve de la véracité d’un don de prophétie n’est pas seulement attesté par l’accomplissement, la paix, la joie, la gloire, la plénitude, l’amour et la sainteté.
Un vrai don de vraie prophétie suppose une vraie marche conforme aux vraies exigences du seul vrai Dieu.
Trois conditions sont requises.
Le canal prophétique se doit d’être pur, humble et désintéressé. S’il est souillé, orgueilleux et cupide, quoi qu’il dise, il convient d’en douter.
La sagesse a pour demeure le discernement. Or le discernement des esprits n’a strictement rien à voir avec le discernement psychique et intellectuel.
Un être doté d’un discernement naturel peut ainsi ne rien percevoir sur un plan spirituel, et celui que l’Esprit éclaire ne s’embarrasse pas des subtilités de la sagesse humaine.
L’inspiration de la grâce n’a que faire de l’apparence, car tous les trésors de la sagesse et de la science sont en Christ, et sans Christ il n’est guère prudent de s’attendre à découvrir ce que Dieu dévoile aux siens.
La sagesse spirituelle est la connaissance de la volonté de Dieu, donc celle des priorités, des valeurs, des normes divines. Ceci sera souvent en flagrante contradiction avec les conclusions communément admises et fondées sur le savoir ou l’empirisme.
L’esprit de sagesse est un Esprit de révélation. La création attend la révélation des fils de Dieu, la révélation d’un mystère caché depuis des siècles.
L’Evangile de Dieu est une révélation qui donne à l’existence une saveur prophétique.
Mickaël Berreby