Par Comment se réjouir quand tout semble s’opposer à notre attente, quand l’affliction vous assaille, quand ce dont vous rêviez ne s’accomplit pas et ce que vous redoutiez surgit ?
La réponse est fort simple et surprenante.
La joie de l’Esprit n’a rien à voir avec les circonstances bonnes ou mauvaises.
Cette joie céleste ne repose pas sur le visible, l’apparent, ce que nos sens perçoivent. Elle prend sa source en Dieu et s’éprouve dans notre esprit vivifié.
Quand Dieu intervient, nous nous livrons entièrement à la joie, en Le reconnaissant dans toutes nos voies. C’est un honneur que de Le voir dans les détails de notre vie, d’attester objectivement qu’Il agit et qu’aucun détail ne Lui échappe.
Voir Dieu là où rien ne semble attester de sa présence suppose un contact surnaturel avec sa puissance. Ce contact, nous l’avons quand nous marchons selon l’Esprit, dans la foi, habités par sa Parole, enracinés en Lui.
La joie vient de ce contact nourrissant et vivifiant. Car Il n’est pas une religion. Il est la vie, et non l’apparence de la vie. Il est le Roi des siècles immortel qui habite l’inaccessible lumière de la sainteté dans la perfection et l’excellence de son immensité.
Un contact avec la gloire engendre l’allégresse dans la plénitude de l’Esprit chez celui qui reçoit cette onction intérieure.
Il faut la recevoir quotidiennement en invoquant le Seigneur. Quand nous l’invoquons, nous l’invitons à diriger notre existence, à décider à notre place, à régner.
La manifestation de l’éternité dans le temporel produit une joie ineffable. C’est la joie de l’amour.
L’illimité et l’infini éclairent notre relatif.
La joie céleste suppose un contact avec l’éternité que la prière rend réelle. Il ne s’agit pas de durée, mais de substance. Ayant été créé à l’image de Dieu, l’homme n’est complet qu’en relation avec son origine céleste.
Quand Moïse et Aaron sortirent de la tente d’assignation, alors qu’ils bénissaient le peuple, la gloire de l’Eternel apparut. Quand le feu consuma l’holocauste et les graisses sur l’autel, le peuple poussa des cris de joie…
Sachons-le en n’en doutons jamais : Dieu veille sur les moindres situations, même celles qui paraissent très éloignées de ce que nous estimions être de son ressort.
Quand sa gloire apparaîtra, nous serons dans la joie. Mais nous pouvons déjà nous réjouir d’une joie ineffable et glorieuse. Car ce qui fait notre joie est d’être gardés dans la foi pour le salut.
Mêmes les épreuves peuvent être regardées comme un sujet de joie complète. Christ a souffert la croix et méprisé l’ignominie en vue de la joie qui lui été réservée. Il était oint d’une huile de joie au-dessus de ses égaux.
C’est un paradoxe que vivent les disciples au milieu des tribulations, avec la joie du Saint-Esprit dont il les remplit par sa présence.
Mickaël Berreby