Méditations

Toi, suis-moi

Découvrir en soi quelque chose de malsain, de fourbe et de contraire à la lumière reçue produit une tristesse qu’exploite l’adversaire, à moins qu’elle ne s’exprime d’emblée par une vraie contrition.
Ne pas se laisser vaincre par le mal en le surmontant par le bien suppose que le mal ait été constaté.

Car une certaine tristesse est nécessaire, celle qui résulte de l’offense faite au Seigneur, celle qui nous pousse à l’attitude humiliée d’un disciple repentant.
Cette sorte de tristesse est agréable à Dieu. Elle permet le miracle d’une transformation de notre caractère.

Cette tristesse modifie tout chez celui qui l’éprouve. Il sait qu’il s’est engagé sur la voie large qui mène à la perdition.
Il s’humilie pour retrouver le chemin étroit de la dépendance qui conduit à la vie éternelle.

Leçon de toute une vie que celle de rentrer en soi-même et d’inviter l’Esprit à nous sonder.

Quand ceci se produit, une purification merveilleuse sanctifie chaque motif, chaque intention, chaque pensée.

Quand Dieu sonde par son Esprit l’enfant né de sa volonté, l’intimité de l’amour efface le passé.
C’est alors que la tristesse se transforme en une joie ineffable.

Seuls ceux qui ont été totalement lassés de ce qu’offre ce monde se réjouissent réellement dans le Seigneur.

Les autres oscillent entre l’incertitude et l’évasion, la vanité et le rêve, l’ambition et l’infériorité cruelle de se savoir fondamentalement révolté.

Ceux qui se réjouissent dans le Seigneur n’éprouvent aucune révolte, aucun ressentiment, aucune amertume, aucune appréhension.
Ils ont reçu la paix qui les libère du besoin de comprendre. C’est pourquoi cette paix surpasse l’intelligence.

Ceux qui suivent le Maître n’éprouvent pas le besoin de comprendre, mais celui d’adorer et de célébrer l’Agneau de Dieu qui les sauve.

Mickaël Berreby

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