Par Qui demanderait à une colombe d’échafauder un projet complexe, d’aborder un sujet philosophique, d’impressionner un auditoire ?
Jésus nous veut “simple comme une colombe”. Il aurait pu dire de nous débarrasser des artifices, d’ignorer les modes, de ne pas nous comparer, de vivre modestement, avec douceur, dans la paix. Quand on sait que la colombe illustre le Saint-Esprit, il est facile d’en déduire que le Saint Esprit ne se mélange pas aux méandres de nos pensées si souvent enténébrées. Il n’est que lumière et tendresse.
Mais pour devenir simple, il ne s’agit certes pas de fournir un effort, car cela reviendrait à compliquer les choses. La simplicité n’est pas une action. C’est une attitude vulnérable, naïve, innocente, craintive, pure, paisible, aimante, attendrie, joyeuse, confiante, assoiffée d’altitude, apeurée par le mal, le péché, la transgression, la fausseté.
La simplicité, c’est un coeur qui s’abandonne, sans tenter de comprendre ce qu’il ne comprend pas, et acceptant de ne pas comprendre ce qu’il ne doit pas comprendre. Car il existe tant d’aspects qu’il ne faut pas comprendre pour plaire à Dieu.
A l’âge où augmentent la connaissance, la puissance, l’efficacité, la performance, le résultat, Dieu nous veut comme une colombe, tel qu’est l’Esprit qui se posa un jour sur le Fils pour attester qu’il est Celui en qui le Père a mis toute son affection. Pour l’écouter, il suffit d’être “comme une colombe”.
Mickaël Berreby