Qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble et que cette communion réservée aux disciples donne à notre passage sur la terre des hommes un goût d’éternité.
Combien connaissent ce trésor de l’unité, ce lien de ceux qui appartiennent au Corps du Seigneur, membres les uns des autres ?
Qu’il est plaisant d’aimer avec sincérité, sans attendre de l’autre qu’il réponde à l’amour, et de donner encore quand jaillit de nos coeurs l’élan de la bonté que l’Esprit crée en nous.
Communion et partage, compassion émouvante, prières, intercessions, plaisir de s’offrir pour fortifier, bénir, secourir et aider, seuls ceux qui ont saisi le sens de la vie s’impliquent et se consacrent, renouvellent le pacte de la consécration.
L’odeur du triomphe et le parfum de Christ se répandent partout quand son onction enseigne la marche du disciple sur une voie royale.
Qu’il est indescriptible de dire cette émotion et que les mots nous manquent au moment où nos voix s’unissent pour adorer notre précieux Sauveur !
Celui qui voit Jésus par l’Esprit et qui entend sa voix détourne son regard des choses éphémères pour chercher la justice et le fruit de l’Esprit.
Il n’éprouve plus ces désirs illusoires que forge la passion et que la convoitise prétend indispensables.
Jésus est le pain du ciel qui nourrit, rassasie et comble de bonheur. Il est une eau pure qui désaltère l’âme, et celui qui la boit n’éprouve plus jamais la soif d’autre chose.
Comment dire partout que seul l’amour subsiste et que les arguments de ceux qui ont raison et de ceux qui ont tort disparaissent en fumée quand l’herbe sèche et quand la fleur tombe ?
Il suffit que Jésus fasse entendre sa voix, qu’il murmure notre nom et montre son chemin, sa vérité, sa vie.
Alors un feu dévore les anciennes idoles, les vaines distractions, les meilleures habitudes, ce dont on était fier.
Il ne reste dès lors que Jésus et lui seul, et nos coeurs comblés célèbrent l’Eternel. Nous ne voyons que Lui.
C’est alors seulement qu’il nous fait reposer.
Pour que nous cédions et que nous acceptions de nous reposer, de faire silence, il arrive que le Seigneur nous y contraigne. Sinon, ne serions-nous pas actifs, agités, affairés, inquiets ?
Pour connaître qu’Il est Dieu, il faudra faire silence, entrer dans le repos et n’écouter que Lui.
Plus rien ne comptera que sa voix, sa présence, sa paix et son amour.
Qu’il sera alors doux de demeurer ensemble…
Mickaël Berreby