Il arrive qu’un homme prenne des initiatives sans trop savoir ce qui le pousse à agir ou réagir. Ce fut le cas de David quand il dit à Joab et aux chefs des peuples de faire le dénombrement d’Israël, depuis Ber-Schéba jusqu’à Dan. David ne savait pas que sa demande était directement inspirée par Satan. La Parole nous apprend que Satan se leva contre Israël et “excita” David à faire ce dénombrement.
L’activité du monde des ténèbres n’est jamais évidente, jamais limpide, jamais franche, jamais perceptible. Ainsi, certaines réactions sans raisons apparentes peuvent être provoquées par l’ennemi.
Le livre de Job nous apprend que Satan s’introduisit au milieu des fils de Dieu et qu’à la question de l’Eternel qui lui demanda d’où il venait, Satan indiqua qu’il s’était promené en parcourant la terre.
C’est alors que l’Eternel fait état de l’attitude de Job, son serviteur.
Nous sommes introduits dans un dialogue surprenant entre l’Eternel et l’adversaire.
Dieu est fier de Job, et Satan affirme que Job fait ce qu’il fait par intérêt et non par amour. Quand le Seigneur dit que c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, Satan lui rétorque que c’est par intérêt, pour être protégé et pour être béni que Job honore Dieu, et non par amour.
Dieu permettra à Satan de faire du mal à Job, mais lui interdit de toucher à sa vie pour démontrer que Job est un homme pur.
Le temps de la souffrance commence.
Malheur sur malheur, deuils sur deuils, indicibles douleurs, afflictions en tout genre.
Satan ira encore plus loin après que Job ait tout perdu. Il incitera le Seigneur à le laisser rendre Job malade :
« Peau pour peau ! Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Etends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je (Satan) suis sûr qu’il Te (Dieu) maudit en face… »
Job est frappé par un ulcère, au point que son épouse lui suggère de
maudire Dieu.
Mais Job est intègre.
— Quoi, nous recevons de Dieu le bien et nous ne recevrions pas le mal ?
L’épreuve est rarement expliquée.
La souffrance n’a que rarement une raison d’être.
Les tests sont rarement compréhensibles.
Pourquoi tout n’est-il pas facile pour celui qui aime Dieu, qui le sert
et qui garde son coeur dans l’intégrité ?
La Parole dévoile que l’enjeu est ailleurs qu’ici-bas.
Nous sommes “connus” par l’adversaire quand nous servons le Dieu de gloire.
« C’est l’Éternel, votre Dieu, qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme »
(Deutéronome 13:3).
Quand vous ne saurez pas ce qui vous arrive, quand vous aurez l’impression que c’est trop dur, quand vous n’aurez plus de ressources et plus de forces, quand les difficultés s’amoncelleront, quand vous estimerez que vous n’en pouvez plus, Dieu est là.
Jacques enseigne de regarder l’épreuve comme un sujet de joie complète.
« Regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jacques 1:2-3)
Quelle force et quelle foi, quelle confiance et quelle persévérance, quelle endurance et quelle maîtrise de soi, quel abandon et quelle consécration !
Regarder comme un sujet de joie complète au milieu de la douleur ce qui fait mal, c’est assurément au-dessus de nos forces.
Mais la Parole oriente ainsi nos coeurs dans la sphère que la logique humaine ne peut atteindre, celle d’une souveraineté divine dont nous ne possédons pas l’explication. Il nous reste la soumission, l’abandon et, si nous y arrivons, en dépit de nos larmes, il nous reste l’amour…
Mickaël Berreby