Par Même Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté, comme s’il fallait que nous passions cette épreuve qui démontrera au Seigneur que nous voulons le suivre, l’honorer et ne jamais, sous aucun prétexte, “servir” son adversaire.
Nous n’adorons pas celui que Jésus a refusé d’adorer. Nous ne nous prosternons pas devant celui à qui Jésus a refusé de se soumettre.
Le tentateur s’approche dans le but de nous éloigner du Père, de nous rendre vulnérables, de nous faire chuter pour pouvoir nous accuser.
Mais le pire est quand il parvient à rendre le mal normal, le péché normatif, la révolte relative, la haine habituelle, le jugement impitoyable, le rejet naturel. Quand il endort la conscience, il occupe une place de choix pour nous distraire et nous accaparer.
Mais le tentateur est « le père du mensonge » qui savait que Jésus est le Fils de Dieu. Pourtant il lui demande : « si tu es le fils de Dieu… »
Il fait exactement la même chose avec chacun de nous. Il nous demande « si nous sommes ce que nous sommes » en essayant de nous faire croire que nous sommes quelqu’un d’autre…
Il le fait en nous poussant à nous surpasser gratuitement, inutilement, et parfois même en nous proposant des buts sans importance.
Il arrive que le diable fasse avec nous ce qu’il fit avec Jésus. Il le transporta sur une montagne très élevée pour que la tentation soit grandiose, immense, démesurée.
Nous avons tous nos démesures. Mais quand nous savons que Dieu n’a que faire de nos mesures et de nos démesures, alors nous résistons d’abord à nous-mêmes, puis à l’adversaire.
Et comme Jésus, nous affirmons que le seul objet de notre adoration est le Seigneur notre Dieu.
Alors le diable nous laisse avant de s’apercevoir que c’est nous qui sommes dotés de l’autorité qui le lie et le chasse.
Si nous comptons sur le Vainqueur pour nous rendre vainqueurs, aucune tentation ne sera au-delà de la force que nous aurons pour résister à l’adversaire.
Les faibles implorent l’aide du Seigneur, et les forts qui se croient forts trébuchent quand ils oublient que leur force n’est que faiblesse et que la faiblesse de Dieu n’est que force, née de Dieu qui triomphe du monde.
Mickaël Berreby