Méditations

Par l’Evangile, je vous ai engendrés

Pure, simple et belle relation que celle établie entre Paul et ceux auxquels il transmet Christ.

Aux Corinthiens, l’apôtre rappelle que s’ils avaient eu des milliers de pédagogues, ils n’avaient pas « en Christ » plusieurs “patéras”, plusieurs pères.

Paul les a engendrés par l’Evangile, et son amour pour eux est indescriptible. Cette douce tendresse ne ressemble à aucune autre. Ce n’est pas la relation amoureuse, amicale, familiale. C’est le lien divin de la sainteté dans la grâce qui féconde la plénitude de l’Esprit.
Ce lien est illustré par la relation que le vieil apôtre dévoile à Philémon à propos d’Onésime. Paul supplie Philémon de modifier son attitude à l’égard d’Onésime, autrefois “inutile”, mais maintenant “utile”.

Son amour pour celui qu’il a engendré en étant dans les chaînes s’exprime d’une façon prodigieuse quand il appelle son enfant en Christ « mes propres entrailles » (Philémon 1:3).

Il faut avoir été longtemps serviteur, avoir enfanté des âmes, avoir passé de longues heures nocturnes dans la supplication et les larmes pour ceux que Dieu nous confie, pour comprendre les sentiments du vieil apôtre de Christ.

Il faut avoir pleuré secrètement, avoir donné jusqu’à sa dernière force pour arracher à l’enfer des captifs, avoir connu la joie de la libération de ceux pour qui l’on intercède, pour se rendre réellement compte de ce qu’est le ministère de l’Esprit, le sacerdoce, le don de sa vie pour l’Eglise qui est le Corps de Christ.

Il faut avoir aimé à n’en plus pouvoir, avoir pardonné quand tous accusaient, avoir couvert tant et tant de fautes, pour entendre la voix aimante de l’apôtre.

Nous avons été engendrés. Nous engendrons des fils et des filles par l’Evangile. Quelle grâce, quel honneur, quel devoir et quelle joie…

Mickaël Berreby

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