A l’exaucement de nos prières, une condition est posée : celle que nous demeurions en Christ, que ses paroles demeurent en nous.
Pour être vraiment ses disciples, il convient de demeurer dans sa Parole. C’est ainsi que, connaissant la vérité, la vérité nous affranchira.
Nous avons tant besoin d’être mis en liberté. Nos pensées, nos actes, notre discernement, nos habitudes, nos désirs, notre entendement, notre façon d’appréhender le quotidien, tout est le produit de notre vécu, des influences souvent très éloignées du Seigneur qui ont modelé nos psychismes.
Il est évident qu’une marche dans la foi ne correspond à aucun des critères qu’offre ou que propose notre âge.
Car la foi est essentiellement fondée sur la crédibilité des paroles consignées dans l’Ecriture comme étant parfaitement dignes de notre confiance.
Cette démarche n’est pas partagée par ceux qui ne connaissent pas l’Evangile, réfutent le contenu de l’Ecriture, et n’accordent au Texte Saint aucun crédit.
Quand Jésus mandate ses disciples pour aller et faire de toutes les nations ses disciples, il souligne le fait d’enseigner. Car “faire des disciples” ne veut en aucune manière dire “obtenir une simple adhésion”, mais d’éclairer par l’enseignement la conscience de ceux qui se seront sincèrement interrogés sur des évidences troublantes comme la souffrance humaine, la déchéance, le péché, la mort, les sentiments violents qui agitent l’humanité, ce que la Bible appelle l’injustice.
Une fois qu’il aura été éveillé à ce que dit l’Ecriture, une quête plus précise dictera la conscience du disciple. Il cherchera le Royaume et Sa justice. Il n’aura de cesse de conformer sa vie, du mieux de son pouvoir, à cette lumière si douce de l’Esprit.
D’une certaine manière, le monde ne manquera pas de le targuer d’utopiste. Mais s’il demeure ferme dans sa soif de vérité, il s’apercevra que jamais la Parole ne falsifie l’état moral et la condition de perdition dans lesquels sombre notre humanité.
Il prendra donc conscience que l’Evangile est une puissance de Dieu pour le salut de ceux qui croient, que l’espérance est aujourd’hui constituée des arrhes de l’Esprit, et que seule la révélation des fils et des filles de Dieu affranchira notre monde de la servitude de la corruption.
Il ne s’attendra pas à un royaume immédiat de sainteté et de justice.
Il n’envisagera pas qu’un régime politique, si bien intentionné soit-il, ne parvienne jamais à donner un sentiment de sécurité réelle.
Car il sait que ce que déclare le Seigneur souligne la réalité d’un combat pour tous les vrais croyants, combat contre la chair, combat contre les forces maléfiques, combat contre toutes ces influences regrettables qui empoisonnent la jeunesse, combat contre la vanité.
Comment savoir si nous sommes “en Christ”, et si sa Parole demeure en nous ?
La réponse est d’une grande simplicité: « Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté ».
C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis.
La Parole nous libère, et nous n’avons pas à nous laisser mettre à nouveau sous le joug de la servitude.
D’où l’importance de ne pas cesser d’être alimentés par le Seigneur, transformés par le renouvellement de l’intelligence, assemblés aux autres membres de son Corps dans l’amour et le lien de la paix, recueillant ses paroles et les gardant serrées sur nos coeurs.
Mickaël Berreby