Cette expression laisse entendre que l’homme n’y est réellement pour rien dans le salut.
L’homme naturel ne saisit pas cette notion qui lui semble improbable. Il réfléchit dans les limites de ses capacités. Il ne peut se référer qu’à des données vérifiables et quantifiables.
L’homme spirituel n’a que faire de ses capacités propres. Il ne réfléchit pas avec les instruments de sa raison obscurcie. Il voit et connaît sans avoir à apprendre. Il entend et comprend sans avoir à vérifier. Il se meut dans la sphère de l’élection, des oeuvres préparées d’avance. C’est un don de Dieu. Les oeuvres, si belles soient-elles, n’y sont pour rien. L’élection a obtenu ce que l’homme ne saurait atteindre. Le dessein de Dieu prévaut toujours.
L’enfant qui naîtra demain ne sait pas que son nom a été écrit dans le livre de vie de l’Agneau dès avant la fondation du monde. Nous ne savions pas que nous étions prédestinés de toute éternité à la rédemption. Tous ceux qui partout invoquent le nom de Jésus-Christ notre Seigneur sont au bénéfice de l’élection de la grâce. La sagesse et le savoir de l’homme ne jouent aucun rôle dans le salut. Quand nous parlons de la sagesse de Dieu, il s’agit d’un mystère, une sagesse cachée que les grands de ce monde ne connaissent pas.
Comment réaliser une telle bénédiction ? Le Saint-Esprit est le meilleur enseignant. Quand il parle, la grâce se répand et métamorphose notre entendement. Notre esprit est éveillé, éclairé, embrasé. L’horizon se dégage. Le temps n’est plus une prison. L’éternité s’entrouvre. C’est l’élection de la grâce.
Mickaël Berreby