Bien sûr, il s’agit de l’amour infini de Paul pour son peuple, les enfants d’Israël. Bien sûr, nous sommes dans le contexte spécifique où l’apôtre aborde la théologie d’Israël, tellement négligée, tellement ignorée, tellement écartée.
Pourtant, c’est aussi un dévoilement sur cet homme, cet apôtre, la miséricorde et la tendresse qui l’inspirent, l’amour qu’il éprouve pour ceux que Dieu veut bien toucher par son intermédiaire.
Quelle symphonie de la gloire quand Paul se laisse aller à l’amour absolu, l’amour sacerdotal, l’amour qui se livre, comme le disait Jésus : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime.
Parfois nous nous disons peut-être que nous n’avons rien ou si peu à donner. Nous pensons même que ce que l’on pourrait donner serait rejeté.
Mais voilà que les braises d’un feu que l’on croyait éteint se raniment et que la vie divine consume toutes nos craintes. Et nous nous mettons nous aussi à intercéder pour l’autre, à l’envisager tel que Dieu veut qu’il soit : “sauvé”.
Le voeu du coeur de Paul pour les Juifs, c’était qu’ils soient sauvés. Pour nombre d’entre nous, le défi est actuel. Ils sont si nombreux, ceux pour lesquels nous pourrions prier ardemment, instamment, quotidiennement.
Ils passeraient ainsi de l’existence triviale, terrestre et terreuse, des plaisirs trompeurs et éphémères, de l’esclavage du péché, à une vie comblée selon le bon plaisir d’un Père aimant duquel ils s’approcheraient avec hardiesse en criant: “Abba, Père”.
Le voeu de nos coeurs, c’est que vous soyez sauvé.
Mickaël Berreby