Si la loi est spirituelle et que moi je suis charnel, comment puis-je vivre selon l’Esprit ?
Paul avouait même ne pas savoir ce qu’il faisait, lorsqu’il décrivait l’emprise de la vie naturelle sur sa volonté.
“Car je ne sais pas ce que je fais…” (Romains 7:15).
Le mal est attaché au disciple même s’il veut faire le bien.
Nous faisons parfois ce que nous haïssons, comme si ce n’était pas nous qui le faisions, le disions, le pensions, le voulions.
Ce mal que je fais, c’est le péché en moi qui le fait.
Ainsi, il faut distinguer le péché de moi-même.
Le pécheur n’est pas le péché. Le pécheur est gracié. Le péché est condamné.
Le pouvoir de faire le bien n’est pas en nous, même si nous le voulons ardemment.
Une loi en nous s’oppose à nos résolutions, si sincères soient-elles.
Nous faisons le mal que nous ne voulons pas à cause de cette loi.
Pour être libéré de cette loi, il faut en sortir, s’en séparer au profit d’une autre loi.
C’est la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. Elle est entièrement fondée sur la grâce de son oeuvre accomplie parfaitement et une fois pour toutes.
Prendre plaisir à la loi de Dieu ne suffit pas. Il faut changer de registre, changer de loi, changer de critères, changer de normes, changer de références, changer d’identité.
C’est en sortant de la loi du péché et de la mort que l’on entre dans la loi de l’Esprit de vie.
Ce refus de laisser régner la chair est la clef de la victoire. Par chair, il faut entendre la vie psychique autant que les désirs charnels.
Ce n’est alors plus moi qui conduis ma vie. J’en suis locataire.
Pour que le ministère de l’Esprit s’affirme, je meurs à mes sentiments, mes caprices, mes projets, mes certitudes, les sécurités, les évidences. Je le laisse vivre. Il m’enseigne ses sentiments, ses désirs, ses projets, ses certitudes, ses sécurités, ses évidences. Il règne de plus en plus, et moi de moins en moins. Il décide de tout.
Je ne décide plus de rien, car sans lui je ne peux rien faire. Ce qui m’apparaissait “prioritaire” devient éphémère. Tout est devenu nouveau. J’entends enfin sa voix. C’est le ministère de l’Esprit.
Mickaël Berreby