Aux disciples inquiets que les enfants importunent le Maître, Jésus demande de laisser venir à lui les petits enfants. Ils étaient attirés par Jésus.
Qu’il est facile d’imaginer ces bambins qui se précipitent dans les bras du Seigneur, qui sautent, courent et crient, qui n’ont pas conscience des convenances et qui transgressent les règles du savoir-vivre.
Car le “savoir-aimer” est tellement plus beau que le “savoir-vivre” inventé par les traditions.
Jésus affirme que le royaume est pour ceux qui ressemblent à ces petits enfants.
« Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. Puis, il les prit dans ses bras et les bénit, en leur imposant les mains » (Marc 10 :14-16).
La grande leçon de cette scène merveilleuse est sans nul doute que le royaume se reçoit comme un petit enfant reçoit un cadeau.
Il est émerveillé, ému, heureux, reconnaissant, crédule, naïf, confiant.
Il sait que c’est un cadeau, que c’est gratuit, que c’est ce qu’il y a de meilleur, que c’est pour lui, qu’il est aimé, qu’il est connu, qu’il est attendu, qu’il est reçu et bienvenu.
Mais “venir au Seigneur” est un cadeau du Père. Pour faire la démarche de “venir au Seigneur”, il importe que cela soit donné par le Père.
Ainsi, le Père donne à certains de devenir comme des enfants pour recevoir le royaume en venant à lui.
Jésus a déclaré: « nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père… »
Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point.
La condition est posée.
Les règles sont fixées.
La volonté parfaite du Seigneur est énoncée.
Celui qui ne « reçoit pas le royaume comme un petit enfant »
n’y entrera pas.
Certains reçoivent l’Evangile comme des érudits.
D’autres comme des scientifiques.
D’autres comme des bigots pieux.
D’autres comme des commerçants.
D’autres comme des discoureurs.
D’autres comme des philosophes.
Mais aucune de ces personnes n’entrera dans le royaume. Car seuls ceux qui reçoivent le royaume comme des petits enfants entreront dans le royaume.
Ayant paru comme un simple homme, Jésus s’est humilié lui-même.
Durant son ministère terrestre, Jésus a donné l’exemple d’un homme conscient d’avoir un Père.
Mais Jésus connaissait tellement bien le Père des lumières qu’il a dévoilé la façon dont le Père procède.
Il nous a appris que ce que le Père a caché aux sages et aux intelligents, Il le révèle aux enfants.
Allons-nous venir à Lui de la manière qui rend possible notre accueil dans le royaume de Dieu ?
Acceptons-nous de devenir comme ces petits enfants, au risque de paraître vulnérables, ridicules, simplistes et immatures ?
Oui, comme le fils prodigue, nous irons vers le Père. Nous irons repentants, déçus de nous-mêmes, mais persuadés qu’il guette notre retour. Car mille fois dans la journée par des pensées vagabondes, par des pensées malveillantes, par des pensées impures, par des pensées hostiles, nous nous sommes égarés.
Revenir au Père s’impose quotidiennement. Le faire comme un petit enfant s’impose en permanence.
Mickaël Berreby