Par Parmi les chênes de Mamré, pendant la chaleur du jour, Abraham eut une curieuse visite. Il s’agissait de trois hommes devant lesquels il se prosterna.
Il insista pour les honorer, leur offrit l’hospitalité, les invita à se reposer.
Il pria son épouse de préparer des gâteaux, prit un veau tendre et le donna à son serviteur pour l’apprêter.
Puis Abraham s’assit à côté de ces hommes.
C’est à cette occasion que l’un d’entre eux prophétisa qu’il reviendrait et que Sara aurait un fils.
Or, brusquement ce n’est plus un homme qui parle, mais l’Eternel qui s’adresse à Abraham.
Sous la forme de ces trois hommes reçus avec déférence et respect, l’Eternel s’est adressé à son serviteur.
De mille façons différentes, Dieu nous parle aujourd’hui. Mais avons-nous la juste attitude généreuse, aimante, respectueuse, attentive, gratuite, dévouée ?
Il nous fortifiera et nous rendra inébranlables si nous sommes affamés de Sa sainte présence.
Il se révélera et augmentera notre foi si notre amour augmente en connaissance et en pleine intelligence.
Ces rencontres multiples qui croisent nos existences sont porteuses de sens. Il se pourrait que l’Eternel utilise l’anonyme ou le proche pour éveiller en nous la foi en sa toute puissance, pour tester notre capacité à lui faire confiance, pour aimer ou nous laisser aimer, pour guérir et transformer les circonstances en faisant des impasses de nouvelles perspectives remplies de gloire et de bénédiction.
Mais sommes-nous bien disposés ?
Qu’en est-il de l’attention spirituelle requise pour entendre ce que dit l’Esprit ?
Avons-nous fait taire les voix discordantes, les influences douteuses, les suggestions de la facilité ?
S’il arrivait qu’à l’heure de l’inattendu surgisse sur notre route une promesse d’amour, sachons la retenir et fonder notre attitude sur le fait que jamais l’Eternel ne se désengage.
Jamais il n’éveille une attente inutile. Il est celui qui prend l’initiative de la bénédiction en nous rendant visite.
Il le fait de telle façon que nous nous croyons dans la sphère ordinaire des choses coutumières du quotidien.
Puis, soudain, sa voix glorieuse parle et bouscule les évidences inertes pour annoncer le miracle et préparer l’éternité à sa souveraine magnificence.
C’est ainsi qu’il se glorifie, dans l’apparente banalité de nos existences, dans la futilité de ce qui paraît banal.
Quand Il parle, le relatif devient absolu et le temps se charge d’éternité.
Heureux celui qui sait discerner dans la routine des heures qui passent la visite de l’Eternel.
Mickaël Berreby