Nos capacités naturelles ne sont d’aucune utilité pour appréhender les choses de l’Esprit.
Seule la révélation éclaire et rassasie.
L’homme « animal » ne reçoit pas les choses de l’Esprit, car elles sont une folie pour lui.
La cause de cette incompétence est facile à déduire. On ne juge des choses de l’Esprit que spirituellement.
Tant que l’on fait usage de son savoir et de son expérience, de son intelligence et de ses déductions, la lumière est tamisée.
Nous sommes malheureusement nombreux à nous estimer “croyants” et chrétiens, sans profiter de la pensée du Seigneur.
Si nous acceptons ce que déclare l’Ecriture, le ciel s’ouvre et tout s’illumine.
Ce qui est spirituel suppose que la vie psychique soit sous le pouvoir de l’Esprit, que notre volonté et nos émotions soient livrées, consacrées, abandonnées pour que règne la puissance de Jésus.
Mais nous avons été semés psychiques et charnels.
Paul parle de l’homme animal qui n’est pas à même de réaliser quoi que ce soit.
Nous sommes dans le terrestre, limités et précaires, inconstants et irrésolus, proies de circonstances hasardeuses, influençables et peu fiables.
Une décision s’impose.
Voulons-nous que la manifestation du Seigneur soit réelle et indiscutable ?
Il faut cesser de vivre comme le monde, en acceptant ses critères de réussite, ses normes et ses butins.
Car le monde passe.
Celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
La corruption n’hérite pas de l’incorruptibilité. La chair et le sang n’héritent pas du royaume de Dieu.
Ce qui est divin en nous entend et comprend, reçoit et se laisse instruire par l’Esprit.
Pour fausser la méthode divine, Satan invente une multitude de distractions dénuées de fondement.
Voulons-nous que les desseins de Dieu s’accomplissent ?
Il convient de réaliser l’impuissance du psychisme pour faire la volonté de Dieu.
L’ennemi est intégré à notre nature souillée.
Le “moi” est un obstacle à l’écoute et à l’obéissance de la foi, car il spécule, raisonne, argumente.
Mais quand l’esprit de l’homme s’ouvre à l’Esprit de Dieu, alors la mort est engloutie.
Nos yeux s’ouvrent. Les yeux du coeur sont illuminés et nous voyons.
Ceci réduit à néant les traditions, les conditionnements, les héritages naturels, la culture, les critères implicites de cet âge.
C’est une autre sphère, un autre éclairage, d’autres références, un autre objectif.
Dans cette sphère, les démons sont identifiés, les énergies de l’homme animal sont neutralisées, la logique humaine est administrée par la gloire, et les forteresses de la raison s’effondrent.
Dans cette sphère, la rébellion n’a plus raison d’être. L’image du céleste domine l’image du terrestre.
Quelque chose d’incorruptible est déjà en vous si vous êtes nés d’en haut.
Ce quelque chose est “quelqu’un”, et ce “quelqu’un” est Christ.
Pour les choses spirituelles, un langage spirituel doit être employé. Si Dieu parlait son langage, cette nourriture solide serait difficile à ingérer. Nous serions dépaysés, désorientés et apeurés, car nous vivons tellement dans notre sphère corruptible.
Pourtant, nous pouvons apprendre à vivre selon l’homme intérieur, à ne plus mettre notre confiance dans la chair, à écouter la voix du Bon Berger, à marcher dans l’invisible.
Plus nous foulons cette terre sainte, et moins nous adoptons les comportements et les attitudes de ce siècle.
Le spectacle de l’illusion a cessé de nous impressionner.
Nous sommes cachés en Christ.
C’est ce que vécurent ceux qui virent Jésus transfiguré. Ils le virent tel qu’il est, alors qu’auparavant, ils le voyaient tel qu’il paraissait.
Quand l’Eglise voit Christ dans son immensité, couronné de gloire et d’honneur, elle est transfigurée. Quelque chose d’éternel brille d’un éclat incomparable.
C’est le renouvellement de l’intelligence par l’intensification de la lumière intérieure. A ce moment-là, sa vie s’exprime en nous et par nous.
C’est la bénédiction.
Mickaël Berreby