Il fait tout à merveille

Ce que fait Jésus produit l’émerveillement quand on sait le reconnaître dans toutes nos voies. Rien n’échappe à son omniscience, sa sagesse et sa parfaite maîtrise des moindres circonstances. Mais comme nos pensées ne sont pas ses pensées, il nous est ardu de “comprendre”.

D’ailleurs, est-il besoin de tout comprendre ? Que de soucis épargnés quand on est dans l’abandon de la soumission, la confiance apaisée de l’innocence. Parfois même, ne pas savoir le pourquoi de ce qui survient nous aide, puisque notre vision est tellement partielle, tellement étroite, tellement relative.

Dans cet âge de confusion, l’adversaire fabrique une sémantique du néant. Or, nous devons demeurer attachés à ce que dit la Parole et penser la Parole au point que nous devenons des flambeaux portant la Parole de vie.

La vulgarité s’infiltre dans les pensées. La tolérer, c’est se mettre à “penser” comme le monde. Quand tout ce qui est pur, saint et droit est l’objet de nos pensées, nous employons naturellement un autre discours et vivons à contre-courant de cet âge d’incohérence et de contradictions.

La foi est donc d’abord une proclamation, une confession, une langue divine. Elle annonce que la souveraineté divine va au-delà de notre perspective. Nos déductions sont hasardeuses et trompeuses. Nous voudrions avoir des explications alors que nous ne disposons pas des outils pour en faire bon usage.

Comme il est bienfaisant de s’abandonner, de se laisser porter par le Seigneur, de s’attendre à son intervention dans les moindres détails de nos vies. Cela suppose une vie intime de prière, une vie cachée en Christ.

Cette vie est incompatible avec le doute et la ruse d’un monde cupide, la fausseté de l’apparence et les grimaces hypocrites des séductions. Cette vie est réellement “cachée” quand Christ vit dans son disciple, tant pour le guider que pour le consoler, le freiner que l’encourager, le corriger ou le récompenser.

Sur terre, notre joie est sa présence et son onction, l’attestation que nous sommes dans sa volonté, qu’il entend nos prières. Nous sommes si loin des malices et des manipulations. Nous vivons alors dans une sphère que le monde ne connaît pas, la sphère de sa paix qui surpasse la raison.

C’est alors et alors seulement que nous pouvons dire : « Il fait tout à merveille ».