Par la tromperie des hommes dans les moyens de séduction, une multitude ignorante et désarmée se laisse séduire en devenant passive, en acceptant la déchéance, en ne contestant plus ce que condamne la Parole de Dieu, en se conformant au monde.
Ce processus est lent et presque imperceptible, car penser comme le monde est infiniment plus facile qu’adopter la ferme résolution de s’en distinguer.
Comment pense un disciple de Jésus-Christ ?
Il ne croit pas aux modes et aux rumeurs, aux peurs et aux enthousiasmes, à ce qui frappe l’imagination, au pouvoir illusoire de l’argent, à la grandeur apparente des vedettes, au conditionnement des médias, aux discours trompeurs, à l’apparence.
Il se conforme au témoignage intérieur qu’atteste en lui le Saint-Esprit en écoutant sa conscience, en lui donnant la juste place, en prenant garde de ne pas attrister le Seigneur, en consultant la Parole dans la prière, en respectant les bergers selon le coeur de Dieu, en renouvelant quotidiennement sa consécration avec sincérité, en refusant de paraître ce qu’il n’est pas pour être uniquement une habitation de Dieu en esprit.
Alors s’ouvrent les cieux et scintille la lumière quand il s’humilie et se prosterne devant le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois.
Quand il renonce à tirer gloire de ce qui est futile pour ne chercher que la gloire du Père, son coeur déborde d’une joie ineffable.
Il adore en esprit et en vérité. Il goûte cette communion de la paix que le monde ne connaît pas.
Il ne souffre pas de sa différence évidente avec ceux qui ne veulent pas suivre Jésus.
Il l’accepte et s’en félicite, même au prix de la moquerie et du rejet.
Son but est fixé. Il veut être trouvé en Christ avec la justice qui s’obtient par la foi. Il veut connaître la sanction surnaturelle de l’Esprit dans tout ce qu’il entreprend.
Il sait que le prix élevé de la consécration suppose un renoncement de tout ce qui n’est pas en rapport avec les « affaires de son Père ».
Alors il travaille à son salut, pratique l’examen honnête de conscience, n’hésite pas à se repentir, réitère des milliers de fois, par des milliers de gestes, sa volonté inchangée de vivre en nouveauté de vie, invoque le Seigneur et le supplie d’accorder son pardon, sa grâce et sa paix.
Et quand il arrive au bout de ses efforts, même s’il n’a pas conscience du chemin parcouru, même s’il a souffert, il sera trouvé en Lui.
Mickaël Berreby