Méditations

Efface mes transgressions

« Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi ».

Il n’est certes pas question de confesser ses fautes déjà confessées et d’avouer ses erreurs déjà avouées, en revenant encore et encore sur ce dont nous ne sommes pas fiers, ce que nous avons appelé péché et rejeté comme tel en nous en détournant.

Il s’agit d’un idéal de sainteté qui s’apparente à la nostalgie de la parfaite intimité dont jouissaient Adam et Eve avant qu’ils désobéissent.
La nostalgie de cette origine atteste du besoin de Dieu, d’un manque essentiel que personne ne peut satisfaire. C’est ce temps où l’innocence et l’ignorance cheminaient dans la dépendance du Créateur.
Il n’était pas nécessaire de “savoir” pour goûter de la communion avec Dieu. Avant la chute, l’homme était à l’abri de la honte. Le sentiment coupable qui ronge et corrompt le coeur n’existait pas. La paix cimentait une relation d’amour.

C’est le miracle inexpliqué de la grâce abondante quand la justification par la foi l’emporte sur tous les accablement et les réminiscences. Car l’homme accuse et s’accuse tant qu’il n’a pas renoncé à paraître ce qu’il n’est pas : juste.
Dès qu’il admet l’évidence, il sort de l’évidence pour entrer dans l’espérance de la vie éternelle que le témoignage du Saint-Esprit lui offre dans une paix parfaite. Il entre dans un processus qu’aucun psychanalyste, si talentueux soit-il, ne propose, le processus du pardon accordé, de la faute remise, de la dette payée, du passé oublié.

Les conséquences ne sont pas toujours effacées, et l’on paye souvent les fruits de la désobéissance. Mais la marche s’effectue dans la grâce, et la grâce détient ce pouvoir de transformer le mal en une occasion de triomphe sur le mal surmonté. Car lorsque l’homme coupable est ainsi libéré par la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ, il se met à espérer, faisant ainsi le premier pas timide de la foi qui plaît à Dieu. Et ce que le monde sceptique tendrait à qualifier d’utopique devient une réalité.

Ces prières douloureuses et ces soupirs intérieurs, ces solitudes interminables et ces silences pesants, ces remords inutiles et ces doutes accablants, ces pensées vaines et viles de l’ancienne humanité, ces ambitions démesurées qui ne sont pas la foi qui rachète le temps, tout est effacé. Toutes choses sont devenues nouvelles.
Les choses anciennes sont passées.

Les moeurs d’aujourd’hui, la musique d’aujourd’hui, la mode d’aujourd’hui, les pronostics d’aujourd’hui, les codes d’aujourd’hui, les mirages d’aujourd’hui, les traditions d’aujourd’hui, tout a été effacé, et l’ennemi n’a plus la moindre emprise. Vous avez été transféré du royaume des ténèbres au royaume de son admirable lumière.

Et si subsistent les souvenirs des pièges et des chutes, la grâce surabonde pour que vous viviez enfin en nouveauté de vie. Ce qui en résulte est un miracle quotidien : la gratitude, la joie, la reconnaissance, la louange, la paix, la capacité de pardonner du pardon dont vous avez été pardonné, la générosité, l’esprit de sacerdoce, de service. Le monde est alors crucifié pour vous comme vous l’êtes pour le monde, car ce que vous aviez imploré s’est réellement produit : il a effacé vos transgressions.

Dieu nous l’assure: « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés ».
Voilà exactement ce que Jésus notre Sauveur a fait une fois pour toutes.
Jésus a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

Mickaël Berreby

Suggestions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *