Nous obtenons le salut de notre âme pour prix de notre foi si nous croyons de tout notre coeur en Christ, sans le voir encore.
Dieu seul connaît les coeurs. Celui qui prétend connaître le vôtre ne connaît même pas le sien. Nous ne nous connaissons pas réellement nous-mêmes. Nous avons quelques maigres éléments. Nous connaîtrons comme nous avons été connus, comme nous nous serons laissés connaître.
« Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. »
Ce qui illumine notre être et permet une meilleure intelligence des choses, ce n’est ni la connaissance, ni l’expérience, mais seulement la révélation. Or la révélation est un éclairage que Dieu donne par son Esprit. C’est lui qui éclaire. Dans la révélation, l’homme est docile, passif, attentif, mais incapable d’exercer la moindre influence sur ce que Dieu dit. C’est Dieu qui parle, et son serviteur écoute.
Quand l’Esprit parle, nous sommes enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu. Cette connaissance surnaturelle est notre nourriture.
Pour y parvenir, l’apôtre regardait comme de la boue ce qui auparavant avait été pour lui un sujet de joie, un honneur. L’excellence de la connaissance de Jésus-Christ rendait tout le reste futile.
Paul avait pour mission d’ouvrir les yeux de ceux qui étaient aveugles spirituellement en les faisant passer des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu. Son apostolat consistait à révéler la justice de Dieu par la foi et pour la foi, pour que le justifié vive par sa foi.
La foi confirme la loi. Elle place l’homme en relation avec un Dieu saint. Mais si la loi afflige l’homme qui s’aperçoit qu’il ne peut satisfaire les exigences de Dieu, la foi le justifie, lui donne la paix avec Dieu, lui donne accès à la grâce, l’affermit pour qu’il marche, non plus par la vue, mais par la foi.
Car le plan éternel de Dieu, son dessein bienveillant était dès le commencement de justifier les païens par la foi.
C’est pourquoi Abraham entendit la promesse que toutes les nations seraient bénies en lui.
Elles seront bénies en lui par la foi.
Par la foi, les nations reçoivent l’Esprit qui avait été promis.
Par elle, des étrangers ennemis de Dieu sont devenus des fils de Dieu qui ont revêtu Christ.
Par elle, ils sont enracinés et fondés dans l’amour.
Par elle, ils héritent des promesses.
Par elle, comme Abel, ils parleront quoique morts, puisque Dieu a approuvé les offrandes d’Abel et refusé celles de Caïn.
Par elle, ils sont agréables au Seigneur.
Par elle, ils sont avertis, instruits, éduqués, armés, fortifiés, nourris et transformés de gloire en gloire. Ils ne veulent en aucun cas vivre dans la raison de l’homme, ses normes et sa fadeur. Ils décident de vivre dans la foi qui les a sauvés.
Par la foi, ils quittent la terre de l’idolâtrie, de la vanité et des plaisirs d’un jour.
Par elle, ils obéissent à l’appel de Dieu.
Par elle, ils attendent une cité qui a de solides fondements.
Par elle, ils prennent progressivement conscience à quel point ils sont “étrangers et voyageurs sur la terre”.
Mais cette prise de conscience ne les attriste pas. Elle les réjouit.
Car la cité qui a de solides fondements, c’est celle que conçoit l’architecte et le constructeur d’une éternité de gloire.
Mickaël Berreby