Par Dieu parle de bien des manières. L’une d’elles est la révélation de sa volonté par des songes.
Il peut le faire avec n’importe qui.
Ce fut le cas pour Abimélec après qu’il ait enlevé Sara.
Quand Jacob partit de Beer-Schéba en route pour Charan, le songe d’une échelle dont le sommet touchait le ciel était prophétique.
Le songe qu’eut Joseph de sa gerbe devant laquelle se prosternent celles de ses frères, ainsi que le songe du soleil, de la lune et des onze étoiles prosternés devant lui annonçaient l’avenir.
L’échanson et le panetier du roi d’Egypte eurent chacun un songe dont Joseph donna l’explication.
Joseph résume en une question comment comprendre les songes :
« N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications ? »
A Pharaon, Joseph déclara : « Ce n’est pas moi ! C’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon ».
Dieu expliqua le songe des sept vaches grasses et des sept vaches maigres, des sept épis pleins et beaux et des sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient.
Mais avec Moïse, un autre procédé est initié : « Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes ».
Bien des signes dans le monde politique attestent de la gravité des temps dans lesquels nous sommes. Notre vigilance individuelle et collective produira la juste intercession. Nous ferons fi des barrières artificielles érigées entre les hommes pour nous concentrer sur l’essentiel. Nous ne nous laisserons pas éblouir par le charlatanisme spectaculaire des ambiances de kermesse religieuse.
Nous apprendrons à écouter l’Esprit dans notre quotidien, à vivre en nouveauté de vie, à réagir quand Dieu nous parle, à changer de cap s’Il l’exige. Nos choix ne seront plus inspirés par nos fantasmes et nos projets, mais uniquement par la conduite de l’Esprit. Alors, quand Il le voudra et selon son bon plaisir, dans ce qui paraît insignifiant aux yeux de l’homme, nous entendrons et nous verrons le Seigneur dans les détails les plus infimes. Il se manifestera par des songes, des révélations, des attestations, une meilleure intelligence de sa volonté, l’évidence que Dieu, Emmanuel, est avec nous.
Le songe de l’autre Joseph est le jalon prophétique essentiel alors que ce dernier hésitait à prendre avec lui sa femme Marie.
Si Joseph avait douté de la parole de l’ange, l’histoire de la rédemption aurait été bouleversée. Ainsi, dans chaque détail, Dieu agit avec la foi et l’obéissance de l’homme.
Ce que l’ange déclara à Joseph ne s’est produit et ne se produira qu’une seule fois dans l’histoire de l’humanité :
« L’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit… ».
Le prophète Esaïe l’avait annoncé : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous ».
Joseph a décidé de croire que cet enfant serait un miracle, que sa femme était l’élue de Dieu pour que ce miracle ait lieu.
Tel était le signe annonciateur de la venue du fils que l’on appelerait “Dieu avec nous”, Emmanuel. Ce Jésus, nom qu’avait donné Joseph conformément à ce qu’avait demandé l’ange, devait naître à Bethléhem en Judée.
Sa naissance eut un effet sur le cosmos, puisque des mages virent son étoile en Orient et vinrent pour l’adorer, persuadés de son immense importance. Quand Hérode, troublé, voulut connaître l’avis des principaux sacrificateurs et des scribes du peuple, il lui fut confirmé que le Christ devait naître dans cette petite ville en terre de Juda.
C’est encore l’ange qui ordonna à Joseph de fuir en Egypte et d’y rester jusqu’à ce que l’ange lui parle encore. L’ange lui rendit de nouveau visite par un songe en Egypte et lui demanda de retourner dans le pays d’Israël. Pour éviter d’habiter sur un territoire où régnait Archélaüs, le fils d’Hérode, Joseph s’installa à Nazareth. C’est ainsi que Jésus fut appelé Nazaréen.
Dans les moindres détails de nos existences, notre obéissance peut avoir des conséquences éternelles. Rien ne sera jamais neutre si nous marchons avec Dieu, d’où la nécessité d’accompagner nos décisions de prières et de supplications.
Ce que l’Esprit dit aujourd’hui à l’Eglise est de se préparer à rencontrer l’Epoux, de se séparer de ce qui l’éloigne de sa vocation, de veiller à ce que des vases d’huile pleins de l’Esprit soient disponibles afin que les lampes soient allumées quand l’Epoux reviendra.
L’âge dans lequel nous sommes exige la probité spirituelle, et non la fantaisie et le mensonge des multiples théories religieuses qui poussent les hommes au délire, au meurtre, à la folie.
« Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? C’est pourquoi voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui se dérobent mes paroles l’un à l’autre. Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole. Voici, dit l’Éternel, j’en veux à ceux qui prophétisent des songes faux… » (Jérémie 23:28).
Heureusement Dieu parle par des serviteurs intègres. L’Eglise peut ne pas être flottante et emportée à tout vent de doctrine. Le monde peut encore entendre l’Evangile pur. La Parole, telle une trompette, se fait entendre, et le son de l’Esprit est audible, car Dieu parle aux plus grands et aux plus humbles. Il parle aujourd’hui par le Fils.
Mickaël Berreby