Par L’homme ne peut pas être fidèle, même s’il le désire.
Il se décevra lui-même et décevra son prochain. Il sera déçu de lui-même jusqu’à la fin de ses jours sur cette terre. Il le sera, car la nostalgie de son origine l’étreint sans même qu’il puisse influencer ce fait.
Il a été créé à l’image de Dieu, créé selon la ressemblance de Dieu. Sa douleur est que se soit dissipée, au fil du temps, cette ressemblance en raison du péché.
Il cherche, comme le psalmiste, le courant d’eau que cherche la biche assoiffée. Il cherche les eaux paisibles. Il cherche la satiété. Il cherche un sentiment de plénitude pour lequel il a été créé. Il a été créé pour la plénitude. Mais le voilà si souvent dans l’errance, la quête, l’incertitude, la solitude, le vide et le néant.
Il faut qu’il admette que le sens de son existence est caché dans son origine et qu’il retourne à son Père comme le ferait un enfant affamé de tendresse. Il éprouvera encore et encore ces longs soupirs inexprimables.
Il ne sera jamais totalement rassasié ici-bas. Mais en tendant vers l’essentiel, il niera le futile. Il renoncera à ce qui l’éloigne de la vie. Il arpentera le chemin étroit qui mène à la vie éternelle. Il le fera, conscient que telle est la volonté du Seigneur.
Il ne sera pas déçu. Il ne sera pas rejeté. Il ne sera pas incompris. Il ne sera pas jugé. Il sera aimé et guéri.
Ressourcé par la bonté de Dieu, il vivra différemment les jours que lui donne l’Eternel sur cette terre. Il les vivra les yeux fixés sur la cité céleste. Il aura appris par des milliers de détails, dans le quotidien, dans les moindres circonstances, tantôt brusquement, tantôt en réfléchissant, tantôt dans la joie, tantôt dans les larmes, qu’il peut faire totalement confiance au Père, car Dieu est fidèle.
Mickaël Berreby