Pour exercer un rôle de leader, la condition première devrait être la moralité.
Rares sont les responsables qui, en la matière, se portent garants d’une vie droite et intègre.
Au contraire, l’impudicité et le mensonge s’inscrivent dans les normes déplorables d’un âge de plus en plus séduit.
Les notions essentielles disparaissent, et l’on sait qu’à la tête de nombreux pays règnent de véritables assassins et d’authentiques escrocs.
Ces faits préfigurent l’acceptation par l’opinion publique de celui qui sera le futur chef de la planète dont on n’attendra pas des qualités morales, mais l’habileté et la diplomatie, la ruse et l’ambition, des résultats plus économiques et politiques qu’une stature morale.
Pourtant, la Parole oppose les rois de ce monde aux oracles de Dieu, comme ce fut le cas entre un Moïse et un Pharaon, entre Christ et César.
L’Eglise prophétique ne pactise pas avec le monde politique envenimé par le poison de la malice et des profits, et qui ne tient jamais compte des lois de Dieu.
L’Eglise cesse d’être l’Eglise quand elle se politise. Elle devient alors une institution.
De compromis en compromis, la séduction s’installe. Ainsi l’on concevra qu’une personnalité vivant dans la débauche et l’abomination, l’impudicité et l’adultère, gouverne sans que l’opinion publique soit indignée.
Mais les vrais prophètes n’hésitèrent jamais à dénoncer ce qui offense Dieu, au risque de paraître démodés et dépassés.
Ils le firent car le bonheur de l’homme ne dépend pas de son pouvoir financier, mais de sa sainteté. La plénitude d’une vie n’est pas le fruit d’une brillante réussite sociale ou matérielle, mais de la marche dans la crainte du Seigneur.
Et la vraie richesse consiste à donner pour soutenir l’oeuvre de Dieu, afin que se répande partout l’odeur du triomphe de Dieu.
Mais où sont ceux qui généreusement s’offrent pour le royaume, ceux qui donnent de leur nécessaire afin que vienne le règne du Seigneur, ceux qui investissent pour l’éternité, ceux qui gardent la vision de la propagation de l’Evangile ?
Notre devoir prioritaire n’est pas une oeuvre sociale, mais un ministère spirituel, car quand le coeur a été touché, le reste suit.
Quand un homme passe de la mort à la vie, il change sa manière de se comporter socialement.
La société selon Dieu est celle où Dieu règne par la puissance de son Esprit, où tout est subordonné à un seul objectif, celui de répandre partout l’odeur de la connaissance de Christ.
C’est alors qu’il sera naturel de vaincre les tentations de la chair, et que la décision de privilégier la diffusion de l’Ecriture et de l’enseignement sera prise sans plus aucune hésitation.
Car c’est dans l’éternité qu’investissent ceux qui aiment Jésus d’un coeur pur.
Mickaël Berreby