Par Quel étrange sentiment éprouvé quand ceux à qui nous faisons part de notre espérance réagissent de façon dédaigneuse, distante et parfois méprisante.
Quand Celui que vous aimez est falsifié par la religion, quand de véritables comédiens de la dévotion s’exhibent et font semblant, quand sont rajoutés une multitude d’objets, de symboles, pour accréditer l’Evangile tout en le discréditant.
Que faire devant la caricature de ce qui compte au plus haut point pour un disciple du Seigneur ? Jésus demande de laisser pousser l’ivraie et le bon grain sans intervenir, de ne pas juger avant le temps, de s’en remettre à la sagesse du Très-Haut.
Mais il n’est guère question de participer aux oeuvres des ténèbres. Aussi devons-nous nous éloigner de ceux qui prétendent être ce qu’ils ne sont pas, et marquer ainsi notre différence.
Quelle est cette différence ? Serions-nous supérieurs ? Loin de là. Mais sans être meilleurs, nous nous devons de ne pas “communier” avec le mal. C’est alors que la formule: “N’aimez pas le monde” prend son sens. L’amour du monde est adversaire de Dieu. Or tant de sincères croyants pensent qu’en aimant on parvient à convaincre.
Mais aimer peut aussi vouloir dire : « non ».
Ceci coûte parfois notre confort affectif, notre réputation, l’estime tant attendue de ceux qui nous entourent, l’approbation à laquelle, légitimement, nous aspirons tous.
Mais peu importe si l’enjeu consiste à suivre le Seigneur dans la simplicité de la foi. Il faudra décliner quelques invitations, éviter certaines relations, renoncer à tel ou tel travail plus lucratif, parfois quitter un lieu pour ne pas être piégé par un entourage nocif.
L’Evangile a du prix quand l’Evangile coûte tout ce que nous sommes et tout ce que nous aimons au point de regarder « comme de la boue » tout ce qui n’est pas attesté par l’Esprit dans notre esprit. En d’autres termes, la paix doit devenir le seul critère de nos décisions. La paix avec Dieu est si souvent contraire à l’assentiment de notre prochain.
Il faudra souvent sacrifier « ce » que l’on aime pour « Celui » que l’on aime, car nous vivons dans un monde « étranger à la vie de Dieu ».
Nous vivons dans un monde qui a évacué le Seigneur, et même parmi ceux qui prétendent l’honorer et le servir, certains n’ont pas la foi.
Mickaël Berreby