Méditations

Afin qu’ils soient un

Parmi les apôtres du Seigneur, Jean était l’un de ceux qui, le plus, aura “perçu” par révélation la splendeur de l’Agneau de Dieu.

Il connaissait le Seigneur en tant qu’homme, mais discernait qui était cet homme qui n’avait rien pour attirer les regards, cet homme dont peu d’entre ses contemporains faisaient cas.

Car s’étonner, s’émerveiller, les observateurs des miracles opérés par Jésus en étaient capables. Mais le connaître dans sa divinité, en l’aimant dans son humanité, supposait une intimité.

Jean aurait pu dire comme Paul que cet Evangile qu’il transmettait n’était ni d’un homme, ni des hommes, mais une révélation.
Ainsi en est-il aujourd’hui : il existe divers niveaux de perception, divers degrés de conscience et diverses phases d’expérimentation.

Le Maître parle de « diverses demeures dans la Maison de son Père ».
Comme il y a plusieurs membres dans un corps, la multitude de ceux qui composent le peuple régénéré n’est pas uniforme. Les différences sont parfois ressenties comme des divergences blessantes.

Quand on sait que l’idéal est l’unité de la foi, ces dissemblances semblent porter atteinte au dessein du Seigneur.
Nous ne sommes pas appelés à cultiver nos différences, mais à explorer et à expérimenter l’unité. Être « frères et sœurs » est plus essentiel que les nuances d’appréciation, les réticences précoces et inutiles.

Jésus ordonne l’unité, facteur de croissance vers sa stature. Il ne s’agit pas d’être unis avec une communauté, mais avec tous ceux qui sont nés de Dieu.

Au travers des générations successives, sur les quatre continents, dans toutes les cultures et dans toutes les langues, un lignage distinct devenu une multitude, composée de frères et de sœurs nés de Dieu, a été composé.
Les uns l’expriment d’une façon. Les autres le vivent sans l’extérioriser.

Le critère d’appartenance est décrit dans l’Evangile.
Cette famille est composée de ceux qui ont reçu la lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. La recevoir et croire en son nom octroie un pouvoir. Le terme grec est “une autorité”.
L’autorité de devenir enfant de Dieu n’a rien à voir avec l’héritage de la chair et du sang. Cette “autorité” résulte de la foi dans son Nom.

Cette lumière est « la Parole faite chair » sans que l’unité de Dieu soit menacée, car l’unité de Dieu n’a pas été rompue par l’incarnation. Le Père et le Fils étaient « un » durant le ministère de Jésus sur la terre.

La gloire nous unit.
Il nous a donné sa gloire pour que nous aussi, nous soyons “un” malgré nos différences.

Mickaël Berreby

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