Jésus veut que nous demeurions en lui et qu’il demeure en nous, que l’union soit parfaite et ininterrompue afin que nous portions beaucoup de fruit. Telle est l’injonction du Seigneur.
Mais si le sarment qui est “en lui” ne porte pas de fruit, le Père le retranche. Quant au sarment qui porte du fruit, le Père l’émonde.
Se cacher, se réfugier, se camoufler dans notre foi, sans porter du fruit, c’est s’exposer à être retranché. Mais il s’agit d’avoir à coeur l’oeuvre de Dieu, de gagner des âmes, de répandre la Bonne Nouvelle, de s’investir, de se donner, de se livrer, de se consacrer, d’agir, de se faire violence, de se préoccuper en permanence du royaume, de prier, de combattre, de semer dans les larmes, de porter du fruit à la gloire de son nom.
L’immense et tragique erreur de l’institution fut de laisser entendre que seules les personnes désignées, ordonnées et reconnues pouvaient porter du fruit.
Mais tout le Corps doit vivre, et tout le Corps doit fonctionner.
Que de vies égoïstes passées à satisfaire les caprices de l’âme, que de vies infécondes et insipides passées à amasser des trésors sur la terre !
La seule vie qui soit digne d’être vécue est celle qui porte du fruit. La condition pour porter du fruit est de demeurer en Christ.
Mais quand on porte du fruit, le Père nous émonde afin que nous en portions encore plus. Porter du fruit expose à souffrir pour en porter davantage.
Mais c’est ainsi que le Père est glorifié. C’est pour cela que nous sommes choisis, pour que notre fruit demeure, que sa joie soit en nous et que notre joie soit parfaite.
Mickaël Berreby