Si les enfants d’Israël n’avaient pas cru Moïse, ils seraient restés en Egypte dans l’esclavage. S’ils n’avaient pas décidé d’affronter le désert en suivant leur libérateur, ils auraient dû continuer à vivre dans la servitude.
Ainsi en est-il aujourd’hui.
Si nous ne voulons pas faire face à Satan, résister aux forces du mal, demeurer fermes et résolus dans la foi, brandir triomphalement les promesses, confesser clairement la victoire, marcher quotidiennement en nouveauté de vie, amener chaque instant nos pensées captives à l’obéissance de Christ, nous séparer fermement du monde, cesser d’éteindre l’Esprit, alors nous subirons ce que nous redoutons : la servitude.
Il a fallu choisir son camp pour que l’ange de la mort ne frappe pas les premiers-nés d’Israël.
Il a fallu choisir son camp pour abandonner les idoles.
L’apprentissage de la victoire est une succession ininterrompue de décisions dans les détails, faites de renoncements courageux et définitifs. Puis, il fut question de dépendre de Dieu. Lui seul serait la source et les ressources, celui qui pourvoirait. La longue marche de la foi est une leçon de dépendance.
Les difficultés servent à nous rendre dociles et honnêtes, sincères et droits. Sans elles, nous serions si vite tentés de nous égarer dans l’illusion de notre capacité à agir sans Dieu.
Enfin quand, après avoir appris que l’homme vit de ce qui sort de la bouche de Dieu, nous confessons que nous voulons servir l’Eternel et lui obéir, Il nous montre qu’un pays reste à conquérir et fait de nous des combattants de l’Esprit. Ces soldats ne sont pas animés d’une violence primaire contre les hommes. Ils se dressent contre les démons et contre leur prince. Ils mettent en évidence que tout se joue dans le monde invisible, et non contre la chair et le sang.
Ce sont des armées d’intercesseurs qui se réfèrent à Celui qui les mandate. Allez, faites de toutes les nations mes disciples. Allez, libérez les captifs et purifiez les lépreux. Allez, pratiquez la justice et donnez de l’amour gratuitement. Le pays à conquérir, c’est certainement le pays asservi des millions de coeurs encore endoloris.
D’anciens esclaves sont devenus des libérateurs pour appeler à la liberté de Canaan ceux qui sont destinés à la vie.
Ils parlent à Pharaon avec l’autorité du seul vrai Dieu. Ils s’occupent de la vraie souffrance, celle qui a été causée par la transgression. Ils annoncent que l’Agneau de Dieu ôte le péché du monde. Ils exercent un ministère de réconciliation.
Peu importe dès lors le nom de leurs groupements, pourvu qu’ils confessent que Dieu a été manifesté dans la chair, qu’il est venu sauver et que ses paroles ne passeront pas.
C’est alors que vient la délivrance.
Mickaël Berreby