Par Quand Jésus dit à Simon et André, les pêcheurs de la mer de Galilée, de le suivre, il leur annonça qu’il allait faire d’eux des pêcheurs d’hommes. Leur obéissance immédiate se traduisit par le fait qu’ils laissèrent leurs filets.
On ne peut suivre le Maître et conserver ici-bas ce qui entraverait le service. Ceux à qui est faite la grâce d’une invitation à le suivre pour le servir sont les plus heureux des hommes.
Suivre le Maître vous séparera de ceux qui ne le suivent pas, et vous rapprochera de ceux qui le suivent. Si vous n’êtes pas séparé de ceux qui ne le suivent pas, vous ne suivez pas le Maître. Si vous n’êtes pas rapproché de ceux qui le suivent, vous ne suivez pas le Maître.
Le critère de vos relations et de vos projets, de vos engagements et de vos choix, sera l’attestation du Saint-Esprit en vous.
Ignorer la sanction de l’Esprit prive l’âme d’harmonie, et très vite s’installent la confusion, le trouble et la peur.
L’alerte est parfois un simple malaise qui freine votre enthousiasme.
Quand vous ne parvenez pas à discerner ce qui est selon l’Esprit, en priant et en vous mettant à l’écoute de sa Parole, vous recevez la lumière pour le prochain pas.
Mais si la clarté tarde à venir, Dieu place sur votre route des êtres ou des circonstances qui participent à une meilleure réflexion.
Ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. En fréquentant des êtres consacrés qui prient et qui témoignent, qui servent et qui se donnent sans compter, vous grandissez en Christ.
Pourtant, dans certaines situations, aucune réponse ne semble audible, et vous demeurez captif d’une stagnation sans comprendre. C’est alors que la foi dans la souveraineté de Dieu est défiée.
Est-il le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois ?
Est-il le Créateur de l’univers ?
Est-il à même de veiller sur les moindres détails, sans en perdre le plus infime aspect ?
Si tel est le cas, il nous reste l’abandon patient, sans être pour autant résigné et sans capituler.
Cet abandon actif et attentif suppose que les priorités soient tellement explicites que l’on anticipe avec foi l’intervention du Seigneur.
Nous sommes éprouvés pour que nous réalisions ce que nous avons de la peine à admettre, ce que Dieu connaît parfaitement : notre condition morale et spirituelle.
Car tant qu’un homme est ignorant, inconscient, l’ennemi le déroute et le séduit.
L’ennemi invisible de notre âme, le compromis, est à l’origine de tous les maux, et ce qui paraît une concession pacifiante devient une lourde chaîne. Cet ennemi s’infiltre dans les pensées. Par l’épée à double tranchant qu’est la Parole, l’épée de l’Esprit, Dieu va l’en débusquer.
Laissez la Parole faire son œuvre, et naturellement, elle séparera ce qui est de l’âme et ce qui est de l’Esprit. Ce phénomène n’est pas psychologique. Il ne saurait être attribué à l’homme et ne résulte donc pas de la volonté, du savoir ou de l’intelligence.
Mickaël Berreby