Par Le Psaume 4 pose deux questions actuelles portant, l’une sur la vanité, et l’autre sur le mensonge.
Il s’agit de ne pas aimer la vanité, et Dieu demande à l’homme jusqu’à quand il l’aimera.
Il s’agit de ne pas chercher le mensonge, et Dieu demande à l’homme jusqu’à quand il le cherchera.
Dans les deux cas, la volonté libre de l’individu est engagée.
Il aime et il cherche.
Il choisit le mal et subit les conséquences de ses choix.
Pourtant Dieu fixe une frontière potentielle à cette course effrénée dans l’erreur et l’absurdité.
Il pose la question d’une éventuelle transformation qui consisterait à ne plus aimer la vanité et à ne plus chercher le mensonge.
Ainsi, le mal n’est pas irrévocable, et selon la décision du libre-arbitre, chacun peut y mettre un terme.
Par vanité, il faut entendre toutes les solutions et toutes les théories de toutes les cultures qui ont refusé la révélation de l’amour divin.
Car la jouissance fugace et le plaisir égoïste ne durent qu’un instant et ne procurent aucune paix.
S’il prolonge de quelques années sa vie, le pécheur n’accorde pas à son éternité l’importance qu’elle détient. Il oublierait donc le sort de son âme pour tirer profit de joies artificielles.
Il s’étourdirait dans une illusion de bonheur sans réaliser qu’il comparaîtra devant Dieu pour être jugé, car Dieu jugera les vivants et les morts.
Tous les fils de l’homme sont qualifiés de “vanité” et de “mensonge” dans le Psaume 64.
Ne faut-il pas invoquer le Seigneur sans attendre d’individus déchus qu’ils transmettent l’intelligence de l’éternité ?
Tant de vies consumées par la vanité dilapident le temps et s’épuisent dans les courses illusoires et amères du gain et du profit sans amasser de trésors dans les cieux.
L’Ecclésiaste doutait que la sagesse soit digne de confiance et serve un dessein utile, disqualifiant ainsi les efforts du meilleur d’entre nous qu’oublieront nos successeurs.
Si l’on s’en tenait à ses conclusions pessimistes, il faudrait profiter de ces courtes joies compte tenu de la vie qui passe comme une ombre.
Christ est la résurrection et la vie.
Christ anéantit la vanité.
Christ ouvre des perspectives éternelles.
Christ annonce la résurrection.
Christ arrache à l’idolâtrie pour mobiliser les énergies en faveur d’une vision céleste.
L’homme racheté n’est pas englouti par la mort. Il sera revêtu d’incorruptibilité. Il n’a pas besoin de tout investir dans ces valeurs provisoires et peut s’attendre à voir se réaliser les promesses de l’Evangile.
Il a entendu la Bonne Nouvelle. Si la création a été soumise à la vanité, elle sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la gloire des enfants de Dieu.
Car cette gloire des enfants de Dieu sera la présence éternelle de l’Eglise universelle dans la splendeur de la sainteté pour un héritage qui ne peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, et qui est réservé dans les cieux.
Mickaël Berreby