L’une des constantes de la révélation n’est pas que Dieu a parlé autrefois par les prophètes à nos pères, mais qu’Il parle aujourd’hui.
L’identité irrécusable du disciple appelé une brebis est qu’il entend la voix du Seigneur.
Ceci pourrait paraître présomptueux s’il n’y avait pour référence l’ensemble de l’Ecriture qui souligne l’extrême nécessité que Dieu parle.
A des millions de reprises, Dieu parle des millions de fois sans même que nous en ayons conscience. Parfois, nous en avons conscience.
Pourtant Dieu parle aux siens par son Esprit.
Il le fait pour nous guider et nous garder, nous nourrir et nous bénir, nous affermir et nous aguerrir.
Sans Lui, nous serions dépourvus d’autorité et de stabilité, de fermeté et d’assurance. Car Il atteste, par le témoignage qu’Il rend à notre esprit, que nous sommes ses enfants.
En Le reconnaissant dans toutes nos voies, nos circonstances, nos rencontres, nos alertes, nos bifurcations, nos décisions de nous orienter à l’encontre de l’opinion communément admise, nous apprenons cette écoute essentielle à la croissance de Christ en nous.
Plus Il parle et plus nous diminuons. Plus Il peut parler et plus Il grandit en nous.
Pour discerner qu’il s’agit réellement du Seigneur, rien n’est plus simple. Il donne toujours la paix.
L’adversaire peut imiter la joie ou l’amour, mais il ne sait pas imiter la paix, car la paix parfaite que donne le Seigneur est Sa paix, que le monde ne connaît pas.
Jean fut chargé d’écrire ce qu’il voyait et ce qu’il entendait, car les paroles reçues étaient certaines et véritables. Ce qui est certain et véritable donne la paix. Aucune hésitation, aucun doute, aucune restriction, aucune énigme ne sont possibles quand Dieu parle.
Il est dit de la bête que sa bouche proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. C’est la caractéristique du malin. Il ne peut jamais s’exprimer sans que cette arrogance hautaine, dissimulée mais bien présente, le trahisse.
Ce que l’Esprit dit aux Eglises apporte le réconfort et prépare le peuple de Dieu aux noces de l’Agneau.
Paul rappelait à Timothée les saines paroles que son fils spirituel avait reçues de lui.
Elles sont des paroles de foi enracinant dans la saine doctrine et donnant le goût de l’éternité. Elles détachent du monde et rapprochent de Dieu.
Elles sont éternelles, car ces paroles inspirées par le Seigneur sont esprit et vie. Elles purifient ceux qui les reçoivent d’un coeur consacré.
Parfois, ces paroles sont ineffables au point qu’il n’est pas permis à un homme de les exprimer (2 Corinthiens 12:4).
Ce que l’Esprit dit aux Eglises a pour objectif de l’instruire, et non pas de la rendre ivre ou enthousiaste.
Ecouter la Parole sans la mettre en pratique consiste à oublier son propre visage.
L’auditeur oublieux est malheureux.
Celui qui écoute la Parole du Seigneur et qui croit à celui qui l’a envoyé est passé de la mort à la vie.
L’Esprit se meut au-dessus du chaos de son existence pour appeler ce qui n’est pas encore à un plein accomplissement.
Sachons reconnaître sa voix et ne soyons pas infidèles.
N’éteignons pas l’Esprit et ne l’attristons pas.
Laissons-Le nous attendrir et nous rendre dociles, nous transformer et nous éclairer.
C’est par amour que Dieu donne en abondance son merveilleux Esprit pour qu’Il dise aux Eglises le mystère de Dieu, savoir Christ, et le mystère de Christ, savoir l’Eglise.
Mickaël Berreby