Généralement, l’idée de craindre s’apparente à la peur. Ici, il ne s’agit que d’amour. Je me sais aimé et j’aime au point de ne pas vouloir offenser Celui qui m’aime et Celui que j’aime. Cette sorte de crainte, on ne peut l’éprouver qu’à l’égard de Dieu.
Car Dieu se fait aimer et se fait craindre dans sa capacité infinie de pardonner quand on faute, et de recommencer quand on chute.
Il faut être Dieu pour pouvoir susciter cette sorte de crainte. Elle n’est pas non plus le respect statique, le respect prudent et distant. Elle est un magnifique mouvement de foi, une marche, un progrès, une escalade. Et quand on atteint le sommet, on fouille du regard un paysage merveilleux, un paysage infini, un paysage grandiose. Et l’on se dit : cela doit être la vie.
Qu’il est donc sage de la part du disciple de choisir cette sorte de crainte pour enfin s’abandonner dans les bras de Celui qui, d’éternité en éternité, est plus grand que tous les hommes de tous les âges.
Jésus le dit dans son langage imagé “Je suis le chemin, la vérité et la vie”.
N’allons pas chercher la vie où elle ne se trouve pas.
N’empruntons pas de chemin tortueux.
Ne nous lançons pas dans une quête théorique de vérité abstraite.
Le chemin est concret.
La vérité est concrète.
La vie est concrète.
C’est une Personne, le Prince de la vie. Le craindre par amour, c’est vivre abondamment.
Mickaël Berreby