Les hommes promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui.
Les illustrations de « l’herbe qui sèche et de la fleur qui tombe » mises en relation avec la Parole de Dieu sont fort instructives.
C’est la vanité de l’usure et le caractère provisoire de “ce qui est et ne sera plus” que l’Ecriture souligne.
Nous aimons et apprécions tant de joies de la terre. Nous chérissons notre famille, nos amis, nos communautés.
Certains affectionnent particulièrement un travail, un loisir, une activité sportive. D’autres ont des hobbies qui les détendent.
Mais quel que soit l’objet de notre attention, rien de ce qui existe ne subsiste, hormis la Parole de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité.
Vivre avec la conscience de l’inutilité d’un investissement total dans quoi que ce soit en dehors du Seigneur et de son oeuvre est un signe de sagesse.
Car tout est là pour démontrer le caractère illusoire et futile de ce qui est pourtant attrayant et beau.
On saisit un moment de ce bonheur fugace, et le voilà disparu. On vit une heure de riche intensité, et la voilà effacée.
Le souvenir s’efforce de conserver intacts ces instants particuliers.
Mais même le souvenir s’estompe, et que reste-t-il alors ?
Il reste la Parole de Dieu, ses promesses, ses affirmations, ses critères, ses normes éternelles, ses lois glorieuses, sa sainteté exemplaire, ses révélations irremplaçables.
Jésus n’élude pas la réalité.
« Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde ».
Le jour vécu ne sera plus jamais vécu. L’heure passée ne pourra pas être copiée. Tout s’efface et tout s’effrite.
Ce n’est pas du pessimisme.
C’est la réalité de la chute qui a brisé la capacité de vivre “éternellement” dans la présence de l’Eternel.
La mauvaise réaction serait de cultiver la négativité et la nostalgie dérisoire.
La bonne réaction est de racheter le temps en misant sur le Royaume “premièrement”.
C’est le choix difficile et souvent incompris de l’éternité quand, délaissant les choses d’en bas, nous regardons aux choses d’en haut.
Alors ce qui semblait un labeur spirituel, un exercice de discipline, devient une joie intense, une préparation à la rencontre de l’Eglise et de son Chef, de l’Epouse et de son Epoux, une familiarisation avec l’essentiel, ce qui dure éternellement. Le ciel et la terre passeront.
Mais celui qui fait la volonté de Dieu dure éternellement.
Mickaël Berreby