Par Un sage d’Israël disait : « celui qui ne croit pas à l’existence du diable n’a qu’à se regarder ».
« Arrière de moi, Satan ! car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines » (Marc 8:33).
Il est surprenant que Jésus ait pu s’exprimer à l’égard de Pierre avec une telle violence, l’appelant Satan.
L’unique raison d’une telle sévérité est que Pierre n’avait pas la pensée de Dieu. Il vivait dans ses pensées, ce que Jésus considérait comme un comportement “satanique”.
Peu après, le Seigneur établit le principe que ceux qui veulent le suivre devront se renier eux-mêmes, renoncer à eux-mêmes, ne plus se considérer comme leurs propres maîtres, se mettre à mort pour vivre en nouveauté de vie.
L’ego veut diriger, et nous en déduisons que Satan l’utilise puisque que l’ego semble être l’expression évidente de Satan.
Or l’ego, n’est-ce pas le moi, la seule identité qu’un individu possède ?
Ce renoncement du moi serait une perte volontaire d’identité, un renoncement à soi-même.
Le moi est caché, dissimulé, enfoui, barricadé derrière mille visages, mille attitudes, mille paroles. Mais le moi est subtil. Il s’installe aux commandes de notre volonté. Quand Paul déclare : « ce n’est plus moi qui vis », il destitue ce moi qu’il considère comme hostile au Seigneur. Il constate avec tristesse que quelqu’un d’hostile au Seigneur habite en lui. Il prie : « Qui me délivrera ? ».
Satan s’insinue dans la pensée au point qu’il l’oriente en donnant l’illusion qu’elle est la pensée émancipée de l’homme qui régit sa vie comme il l’entend.
Cette dramatique ruse perdure depuis la chute. Le moi, la pensée et
Satan, intimement liés, se renvoient la responsabilité comme s’ils étaient trois entités distinctes.
La chute a mélangé “le moi, la pensée et Satan” en une seule vieille nature haineuse et rebelle. Cette nature de colère et d’orgueil est pleine de ténèbres et de malice. Elle n’aime pas Dieu et redoute l’Esprit quand Il illumine la Parole qui dévoile les oeuvres mauvaises de l’homme.
Lors de la chute, Satan s’est installé dans l’ego.
Ainsi absolument tout ce qui a été écrit, dit, enseigné et transmis depuis la chute, qui n’est pas de Dieu et qui est supposé être de l’homme est en fait un mélange entre Satan et l’ego de l’homme naturel. Ce qu’il a fait de plus merveilleux, de plus génial, de plus artistique, de plus exemplaire, reste marqué par un héritage de ténèbres. Voilà pourquoi Jésus affirme : « sans moi, vous ne pouvez rien faire ».
Ce qui n’est pas fondamentalement mauvais dans ce que l’humanité irrégénérée invente pour survivre devant le péché est fondamentalement vain, car nul ne peut l’évincer.
Le monde entier est sous la puissance de son prince, que l’Eglise est appelée à combattre avec les armes de la lumière.
Nos plus beaux accomplissements ne sont que vanité à la lumière du royaume si le royaume n’a pas été “recherché” premièrement.
Les fortes opinions sont l’expression du moi révolté. Elles ne sont jamais à la gloire de Dieu. Pierre n’était pas en mesure de comprendre que Jésus puisse l’appeler “Satan” uniquement parce qu’il avait des pensées d’homme. Mais ainsi en est-il. Si nous ne l’admettons pas, subtilement les critères de ce monde, ses soucis et ses règles, ses projets et ses enjeux prendront la place du Seigneur, et croyant faire sa volonté, nous deviendrons le produit du conditionnement qui assujettit dans la servitude.
Si le monde ne comprend pas le langage de l’Esprit, ceci atteste simplement la Parole qui l’annonce et le redit à maintes reprises.
L’Eglise qui intercède a reçu une conscience de la puissance de l’ennemi, de sa volonté farouche de nuire à l’homme par tous les moyens possibles, et surtout de détruire et de corrompre l’homme par l’homme.
Elle fonde sa marche et son combat sur la promesse du Seigneur :
« Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.
Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux ».
Cette Eglise sait que le diable sera jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. Elle rejette l’adversaire, lui résiste et le chasse.
Mickaël Berreby