L’un des commandements divins a trait au faux témoignage, une distorsion de la vérité, une adaptation des faits, une nuance dangereuse qui oriente la pensée de l’autre en notre faveur, ou en faveur d’un tiers, mais aux dépens de la vérité.
« Tu ne répandras point de faux bruit » est aussi une formule qui rejoint cette pensée et souligne l’horreur que l’Eternel a de ceux qui tordent les faits à leur profit ou pour engendrer la discorde.
Le faux témoin condamné dans le livre du Deutéronome est l’ancêtre du faux frère d’aujourd’hui, et de tous les faux docteurs qui se sont répandus dans l’histoire. Car cette fausseté n’est pas forcément une déformation de la vérité biblique par adjonction de fables, par construction d’hypothèses fallacieuses, par proposition de théories propres à éloigner du Seigneur.
Il existe une multitude de théories absurdes et sans le moindre fondement qui tendent dans toutes les religions et dans toutes les idéologies à égarer les hommes du seul objectif dont parle l’Ecriture : la repentance et la réconciliation pour être sauvé de la perdition.
Ainsi, celui qui prétend avoir reçu de Dieu quelque chose de précis alors que ce n’est pas vrai, peut rédiger un nouveau livre religieux qui sera au fil du temps sacralisé et qui façonnera des comportements hostiles à tout ce qui n’est pas cette source prétendument “divine”.
Le roi David ne voulait pas fréquenter les hommes dissimulés, les hommes faux, ceux qui excitent les querelles.
Car parler légèrement équivaut à brandir contre son prochain un glaive, et cette légèreté induit en erreur, blesse, trouble et corrompt. Qu’elle soit religieuse et se prétende sacrée, ou qu’elle soit profane et se décline comme la nouvelle norme, Dieu en a horreur, la dénonce et la condamne.
Le coeur faux proférera des mensonges et ne trouvera jamais le bonheur.
Or la fausseté peut être de répéter passivement ce qui est contraire à la vérité. Telle est d’ailleurs la mode de bien des religions où “le bourrage de crâne” incite à des pratiques qui n’ont aucun sens, aucune finalité, aucune réalité, et que la Bible appelle des doctrines de démons.
On peut affirmer que symboliquement, les balances sont fausses et les poids sont faux, donc les critères de ce qui est exact ne sont pas dignes de foi. Ainsi en est-il de ce monde truqué et contrefait, maquillé et frauduleux, tellement habitué au mensonge que la simple vérité est un choc, un scoop.
Zacharie 8:17 rappelle que Dieu hait le faux serment, et Christ mettra sévèrement en garde contre les faux prophètes qui viennent en vêtement de brebis tout en étant des loups ravisseurs.
Le vêtement de brebis illustre l’apparence innocente et courtoise d’une affabilité déguisée.
Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Il s’élèvera même des faux christs qui feront des miracles pour séduire. A n’en pas douter, ces miracles ont des sources maléfiques puisque les faussaires trahissent la pensée du Seigneur, n’ont aucune relation avec le Seigneur, même s’ils prétendent être ses porte-parole.
Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice.
Paul fut en péril parmi les faux frères. Mais qui sont-ils, ces faux frères ? Ce sont ceux qui, se prétendant frères, ne le sont pas, mais ont toute la phraséologie, toute la terminologie, toutes les mimiques, tous les comportements, toutes les garanties de la probité, alors qu’ils sont tricheurs, menteurs, voleurs, blasphémateurs.
Selon Galates, certains s’étaient furtivement introduits et glissés parmi les vrais serviteurs pour épier leur liberté et pour asservir les disciples de Christ.
Mais Paul déclare : « Nous ne leur cédâmes pas un instant ».
Il dénonce les faux circoncis, les faux docteurs, les faux raisonnements à l’origine de sectes pernicieuses. Il prophétise que la voie de la vérité sera calomniée.
Notre sécurité est la proximité de la Parole sous l’autorité de ministères de l’Esprit authentiques, dans l’harmonie du Corps, et non dans la division au nom de la vérité exclusive d’un mouvement, d’une seule et unique vision. La consigne a été donnée par le Seigneur :
« Soyez sur vos gardes, veillant et priant, avertis des ruses et des desseins de l’adversaire qui utilise toujours des hommes pour attirer dans la ruine et le malheur ».
Mickaël Berreby