Par La crainte de choquer ou de paraître ridicule, l’excessive prudence ou bien tout simplement la peur bâillonnent bien des disciples du Seigneur frappés de mutisme à l’idée de témoigner avec simplicité et franchise de leur espérance.
Mais comment entendront-ils parler de l’amour de Dieu, ceux qui errent et tâtonnent dans les ténèbres, proies faciles de toutes les séductions, si personne ne témoigne ?
Ce fut la question posée par Paul à propos d’Israël, question que nous devrions élargir à toute l’humanité, question essentiellement missionnaire, question urgente et actuelle, question brûlante.
Car nous sommes tous concernés si nous nous taisons devant celui qui, nous connaissant, ne Le connaît pas, dans la mesure où nous avons négligé de parler simplement et honnêtement du Seigneur, de l’expérience réelle, immédiate, authentique et merveilleuse que peut faire celui ou celle qui se repent.
N’est-ce pas essentiellement le mandat confié à chaque disciple que d’annoncer, d’enseigner, de propager la Parole?
Pour son peuple, la prière de Paul était “qu’ils soient sauvés”, ses frères dans la chair.
Le zèle de la maison de Dieu dévorait le Seigneur. Mais son amour pour le Père ne se bornait pas à vivre une intimité de gloire, une communion permanente, une écoute et l’obéissance qui en découlait.
L’heure sonna où il s’en alla sur les sentiers du monde pour bénir les foules, guérir et délivrer les captifs.
En d’autres termes, il ne se taisait pas. Et si nous nous taisons, les pierres crieront, car notre devoir n’est certes pas d’imposer à quiconque une manière de croire et une manière de voir, mais de partager une joie, une espérance et une assurance.
Alors, nous pourrons dire que nos vies ont un sens bien plus réel que celui de posséder des biens ou d’accéder à des responsabilités. Non, le sens de la vie de celui qui a été racheté par le précieux sang de Jésus, c’est de partager la joie du salut.
Par crainte de faire du prosélytisme, une immense majorité de vrais croyants intimidés s’abstiennent de faire briller la lumière. Jésus dit si clairement :
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Matthieu 5:15).
Il veut que luise la lumière, que nous soyons ses témoins.
Mickaël Berreby