Bien que le mystère de la rédemption ait été révélé à ses saints, celui que Paul appelle l’espérance de la gloire, Christ en nous, reste encore et sera toujours un mystère.
Jésus avait dit aux douze qu’ils étaient les dépositaires de ce que d’autres ne pourraient pas appréhender. Bien des hommes voient et n’aperçoivent pas, entendent et ne comprennent pas.
L’une des raisons pour lesquelles bien des choses sont encore voilées est que nous nous regardons comme sages à nos propres yeux.
Personne n’a la science de tous les mystères, et encore moins l’intelligence du mystère de Dieu, Christ, et du mystère de Christ, l’Eglise.
Même ce que nous approchons, ce qui nous bénit et nous éclaire, ce qui nous édifie et nous libère, ce qui nous ancre dans le Seigneur, reste un extraordinaire mystère.
Si par la foi, nous recevons des vérités que nous faisons nôtres, le mystère de sa volonté est inaccessible, car formé en Dieu selon son bienveillant dessein.
L’Evangile dans sa simplicité “apparente” a été caché de tout temps et dans tous les âges pour être révélé aux élus. Dans le mystère de Dieu sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science, le sens de tout ce qui existe.
Celui qui admet cette réalité est néanmoins submergé par ce qu’il croit. C’est le mystère de la foi, ce quelque chose d’inexplicable si nous tentions de le formuler de façon parfaitement limpide. La terre ne pourrait contenir les volumes qu’il faudrait remplir pour en parler.
Dans la symbolique essentielle pour exprimer le monde spirituel, l’auteur de l’Apocalypse nous invite à entendre ce que l’Esprit dit aux Eglises en employant des images telles que celles des sept anges, des sept chandeliers, des sept étoiles, des sept coupes, des sept montagnes, etc…
Mais nous n’aurons la révélation qu’au moment de la révélation des fils et des filles de Dieu, à savoir quand nous-mêmes serons révélés tels que Dieu nous voit et tel que Dieu nous veut.
Sauvés en espérance, nous connaissons en partie et nous connaîtrons comme nous avons été connus.
Tout ce qui importe dans la Bible a été donné par révélation. Encore aujourd’hui, sans un esprit de sagesse et de révélation, nous ne sommes que des aveugles conduisant des aveugles. Nos “lumières” bien dérisoires ne brillent qu’un instant dans l’éternité. Quand le soleil de justice scintillera de tout son éclat, alors cessera la vanité qui maintient la création dans la servitude.
L’homme animal est psychique. Il n’est pas à même de recevoir les choses de l’Esprit de Dieu. Pour lui, le monde de l’Esprit et la langue de l’Esprit sont une folie, car la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu.
On disait d’Ezéchiel qu’il était un faiseur de paraboles (20:49).
Jésus parlait en paraboles pour que certains ne puissent pas comprendre en raison de leur coeur endurci. L’homme est devenu insensible. Il a fermé ses yeux.
Dieu a donc décidé que certains ne comprendraient pas, ne verraient pas, ne se convertiraient pas et ne seraient pas guéris. Car le salut n’est pas une proposition devant laquelle l’être déchu décide quoi que ce soit. Le salut est la prédestination divine adressée à ceux que Dieu a connus d’avance pour qu’ils soient semblables à l’image de son Fils, pour qu’ils servent à la louange de sa gloire.
Mickaël Berreby