L’assurance que l’Eternel était son Berger faisait de David un homme différent de ses semblables.
Si nous gardons l’illustration choisie par le psalmiste, les brebis sans berger sont errantes, à la recherche de pâturages, assoiffées, éreintées. Elles ne savent pas où se rendre et ne sont pas conduites. Elles se suivent dans la déroute, se suivent dans l’erreur. Faute d’avoir un berger, elles réagissent par imitation des autres. Ce qui les inspire en permanence n’est autre que la peur instinctive. A la moindre alerte, elles s’enfuient n’importe où et n’importe comment.
Mais le Berger de David veille à ce qu’il ne manque de rien, à ce que le repos lui soit accordé, à ce qu’il soit amplement nourri. Ce n’est pas David qui s’invente un berger, mais c’est le berger de David qui, l’ayant rassasié et guidé, a restauré son âme, dressé une table en face de ses adversaires. Ce berger prend soin que la brebis ne s’égare pas.
Le seul effort de la brebis se résume à suivre le berger là où il la précède.
Joseph fut appelé berger quand il reçut de son père la bénédiction prophétique. Rejeton d’un arbre fertile près d’une source, ses branches devaient s’élever au-dessus de la muraille, et par les mains du Puissant de Jacob, Joseph est devenu le berger, le rocher d’Israël.
Spirituellement parlant, un berger est un homme choisi à qui Dieu confie de nourrir et de guider. Il prend les agneaux dans ses bras et les porte sur son sein dans le creux de sa main. Dieu a promis de donner à son Eglise des bergers selon son coeur qui paîtront avec intelligence et avec sagesse.
En voyant la foule languissante et abattue, Jésus constata qu’elle était comme des brebis qui n’ont point de berger. Il a montré la voie en entrant par la porte de la bergerie, en marchant devant les brebis qui le suivent, car elles entendent sa voix et ne connaissent pas la voix d’un étranger.
Il est la porte des brebis. Si nous entrons par lui, nous sommes sauvés. Nous entrons et sortons et trouvons des pâturages. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
L’illustration offerte par le Seigneur dans sa Parole laisse entendre qu’un troupeau composé d’une multitude d’hommes et de femmes suit le Berger dont il entend la voix, et que, mystérieusement, toutes ses brebis reçoivent ce dont elles ont besoin, indifférentes à toutes les voix discordantes, insensibles à toutes les menaces des loups, incrédules devant les agissements des mercenaires qui les abandonneraient à la première alerte.
Les anciens sont chargés de paître le troupeau de Dieu avec dévouement, sans les dominer.
Le Saint-Esprit a établi sur ce troupeau des ministères qui, selon le modèle de Christ, prennent soin des brebis pour que soient restaurées leurs âmes, qu’elles habitent dans la maison de l’Eternel et que leurs coupes débordent.
Mickaël Berreby