Me voici devant toi tel que je suis Seigneur. Je te redonne tout car tout ce que je suis t’appartient et tout ce que j’ai t’appartient. En m’abandonnant ainsi à toi, je ne te donne rien puisque tout est déjà à toi. Mais pour que le visible et l’invisible sachent que je suis désireux de t’appartenir, que je ne subis pas ta souveraineté, alors je viens à toi et je prie. Seigneur, qu’il en soit ainsi, que cela soit écrit dans le livre de vie de l’Agneau. Je veux t’appartenir. Je veux me consacrer. Je ne veux plus ce que je voulais. Je ne veux plus pouvoir ou avoir par mes propres forces. Je ne veux pas décider et gouverner. Sois mon gouvernail et mon gouverneur. Sois la lumière qui scintille en moi.
J’ai parlé à mon âme et je lui ai dit de se taire pour qu’enfin toi, Seigneur, tu puisses me parler. Car quand Toi tu parles, je reprends courage. Une parole de ta bouche suffit à me délecter. L’apparence n’importe plus. Les illusoires sécurités physiques ou matérielles reprennent leur juste place. Il ne reste que toi, l’Auteur de mon salut, le Sauveur, le Berger, l’étoile du matin, le Consolateur, l’ami fidèle, Celui qui sait tout et qui aime quand même. Ainsi dans les flots de la grâce je m’abandonne à ton amour, refusant de laisser à la peur le pouvoir. Je prie pour être enraciné dans tes promesses, vivre de tes promesses, citer tes promesses, et voir de mes yeux, aujourd’hui, que tu es fidèle et que tu accomplis tout ce que tu dis, car tout t’appartient.
Mickaël Berreby