Il est parfaitement cohérent que l’homme naturel soit insensible à l’Esprit de Dieu, n’en reconnaisse pas la réalité, et soit indifférent. Car pour “entendre” la voix du Bon Berger, il faut être une de ses brebis. Ses brebis entendent sa voix. Mais celles qui ne sont pas siennes n’entendent pas la voix du Seigneur, ne le suivent pas. Elles suivent les loups et deviennent des loups.
Jésus a envoyé ses disciples comme des brebis au milieu des loups.
La voix du Seigneur est inaudible pour l’immense majorité des hommes.
Quand l’Evangile est annoncé, l’occasion est offerte de répondre librement à l’invitation de l’amour, de se repentir et de choisir de suivre le Seigneur sincèrement. D’où l’importance immense de répandre partout la connaissance de Dieu.
Mais aujourd’hui, une affligeante confusion désempare l’observateur lucide. La religion s’est emparée de l’essence du message pour tisser une toile de traditions dont Christ affirmait qu’elles annulent la Parole de Dieu.
Cette menace pèse sur chacun de nous. En effet, chacun peut se laisser séduire par la facilité superficielle d’une pratique répétitive, sans que soit expérimentée subjectivement l’intimité de la prière.
Ainsi, pour “suivre”, il faut “entendre”, et pour “entendre”, il convient d’être l’une des brebis du Bon Berger.
N’est-ce pas l’occasion pour redire au Seigneur notre désir de lui appartenir ?
Cette démarche ne nécessite aucun talent particulier. Chacun peut secrètement soupirer, invoquer le nom du Seigneur, l’implorer d’être aujourd’hui “notre Berger”.
Il nous conduira près des eaux paisibles, et dans de verts pâturages nous trouverons tout ce dont notre âme a besoin pour être restaurée.
Mickaël Berreby